- Rythme de distribution
[justify:1vzm6lkk]Le nombre de repas à préconiser, par jour, pour un chaton est difficile à cerner. En effet, les chatons ont tendance à absorber le lait en petites quantités mais en nombreuses prises : jusqu’à 20 tétées par jour. Le rythme de distribution de l’aliment de remplacement doit être régulier sans dépasser 6 heures entre chaque repas.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Il faut cependant laisser un temps suffisant à l’estomac pour se vidanger, soit environ 3 à 4 heures et respecter le plus possible le rythme du chaton (le réveiller trop souvent pourrait entraîner un stress). On préconise donc en général entre 4 et 8 repas par jour, toutes les 3 à 6 heures.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Quel que soit le lacto-remplaceur choisi et dans les conditions les plus favorables, les chatons présentent en général un retard de croissance. Celui-ci ne doit pas excéder 10% et doit être compensé lors du sevrage.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]La capacité stomacale d’un nouveau-né est d’environ 50 mL/kg. La plupart du temps un chaton n’absorbe que 10 à 20 ml par tétée. Ceci montre que la concentration de l’aliment est primordiale pour couvrir les besoins de la portée. Si la densité énergétique du lacto-remplaceur est trop faible, il faut augmenter le nombre de repas. La couverture des besoins passe alors nécessairement par un excès de fluides qui risque d’affecter la balance hydrique et avoir un effet néfaste sur le rein. En revanche, si la formule est trop riche en énergie ou si on le nourrit trop, le chaton peu manifester des diarrhées osmotiques et autres troubles digestifs.[/justify:1vzm6lkk]
Elimination
- Le méconium
[justify:1vzm6lkk]A la naissance, le chaton expulse normalement son «méconium». Le méconium est le terme employé pour décrire le contenu du tube digestif du nouveau-né à la naissance et qui s’est formé pendant la vie intra-utérine. Il est de couleur brun verdâtre et de consistance pâteuse. Si le méconium n’est pas éliminé immédiatement après la naissance, le chaton est constipé, ce qui se manifeste par un bdomen
distendu.[/justify:1vzm6lkk]
- Néphrologie néonatale
[justify:1vzm6lkk]La miction débute dans les 24 premières heures de vie chez la plupart des chatons, stimulée par le léchage maternel qui empêche par ailleurs toute estimation de volume des urines pendant les premières semaines.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]La cristallurie, bien que fréquente chez les chatons n’entraîne généralement pas d’obstruction du tractus urinaire. La palpation d’une vessie distendue doit cependant conduire à suspecter cette éventualité.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]La déshydratation aiguë est peut-être le problème le plus dangereux pour le chaton nouveau-né et peut entraîner une insuffisance rénale rapide et grave qui se manifestera notamment par une distension abdominale et de la diarrhée.[/justify:1vzm6lkk]
Système immunitaire
Acquisition d’une protection contre les agents pathogènes
[justify:1vzm6lkk]Le système immunitaire d’un nouveau-né est immature. L’absorption de colostrum pendant les 24 premières heures de vie lui confère une protection passive contre les agents pathogènes. Il est donc capital de s’assurer que tous les chatons ont accès aux mamelles dès leur naissance.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Les chatons doivent absorber le colostrum que leur mère produit pendant 72 heures après le part.
Ils prennent en moyenne un repas toutes les deux ou trois heures pendant les deux premières semaines de vie. Tout facteur empêchant le chaton d’ingérer correctement le colostrum durant les 12 à 24 premières heures de vie contribuera à l’apparition d’infections néonatales.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]On prête au colostrum de grandes vertus : aide à l’élimination du méconium par son action laxative, apport de nutriments utiles pour limiter l’hypoglycémie et commencer la croissance extra-utérine, protection contre l’hypothermie. Le colostrum a un rôle protecteur vis-à-vis des agents extérieurs puisqu’il apporte au chaton 90% des immunoglobulines qu’il possède au début de sa vie. Pour l’immunité passive transmise in utero dans l’espèce féline, on évalue à seulement 10% la quantité d’immunoglobulines transmises par voie transplacentaire. Ceci s’expliquerait par l’épaisseur du placenta, de type endothéliochorial chez le chat et constitué de quatre couches, que doivent traverser les anticorps pour atteindre le fœtus. [/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Pourtant, durant la vie fœtale, les chatons sont déjà capables de répondre à une sollicitation antigénique 40 jours après leur conception.
Pour cette même raison, (l’épaisseur du placenta), il est rare que les chatons aient à élaborer une réponse immunitaire in utero. Les phénomènes de tolérance immunitaire contre des agents pathogènes courants sont eux aussi exceptionnels.[/justify:1vzm6lkk]
La
composition du colostrum varie selon les espèces : chez le chat, le
colostrum contient plus d’IgG que d’IgA, et une faible quantité d’IgM.
[justify:1vzm6lkk]Dans les 5 jours qui suivent la parturition, le colostrum se change en lait et les concentrations en IgG et IgA deviennent plus faibles car elles proviennent essentiellement de la sécrétion locale. D’autres cellules sont également présentes : les cellules lymphocytaires et phagocytaires. Le chaton reçoit donc une immunité passive qui persiste jusqu’à 14 à 16 semaines. La quantité d’immunoglobulines présentes dans le colostrum pour la première tétée représente environ la moitié de la quantité totale d’anticorps fabriqués par la mère suite à une exposition à l’antigène. [/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Il y a donc concentration active des anticorps dans le colostrum durant la gestation.
Les anticorps maternels sont progressivement dégradés, et il a été possible de déterminer une demi-vie et une durée probable de protection en fonction de l’agent infectieux contre lequel ils sont dirigés (voir tableau ci-dessous). [/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]La durée de protection des chatons par immunité passive dépend également du statut immunitaire de la mère : plus la mère a un titrage d’anticorps élevé contre une maladie donnée et plus le chaton sera protégé longtemps. Ceci a été démontré en particulier pour le virus de la Panleucopénie.[/justify:1vzm6lkk]
Demi-vie
des immunoglobulines maternelles chez les chatons nouveau-nés et durée
de protection moyenne contre les principales maladies
[justify:1vzm6lkk]NB : La durée de protection n’est qu’indicative : elle dépend du statut vaccinal de la mère. Lorsque la
chatte est vaccinée contre une maladie, ses chatons auront plus d’immunoglobulines spécifiques et seront protégés plus longtemps.[/justify:1vzm6lkk]
Le colostrum aurait également un rôle d’apport de facteurs de croissance favorisant le développement et l’équipement enzymatique de la muqueuse intestinale pendant les cinq premiers jours de la vie. D’autre part, le volume de colostrum ingéré après la naissance contribue à l’apport de liquide qui entre dans le volume circulant du nouveau-né. Une ingestion de liquide insuffisante serait à l’origine de troubles circulatoires. Le turn-over de l’eau est très élevé chez le jeune pendant la période néonatale. Pour cette raison, l’apport de liquide, donc la production de lait par la chatte, doit être en mesure de maintenir le volume sanguin.
Intérêts de la pesée
- Normes concernant le poids du chaton
[justify:1vzm6lkk]Le poids de naissance est un facteur important de diagnostic. Il est bien établi qu’un faible poids de naissance est directement corrélé à la gravité des maladies des nouveau-nés. Une étude montre que 59% des chatons mort-nés ou morts quelques jours après la naissance avaient un faible poids de naissance.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk] Lorsque la chatte à reçu une alimentation inadaptée à son état physiologique pendant la gestation, le poids de ses chatons peut également s’en trouver affecté.
Les chatons de faible poids de naissance ont un métabolisme plus élevé et des besoins en énergie augmentés. Ils sont donc d’autant plus prédisposés à l’hypoglycémie.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Afin de conserver les données, il est recommandé de remplir chaque jour un tableau, pendant au moins les 15 premiers jours.
Le poids de naissance normal d’un chaton est de 100g +/- 10g. Normalement, un chaton gagne entre 15 et 30g/jour pendant les 4 premières semaines (au minimum entre 7 et 10 g/jour), et doit doubler son poids de naissance en 14 jours. Il prend en moyenne entre 50 et 100 g chaque semaine. Le facteur « sexe » n’a pas d’influence importante sur le poids pendant les premières semaines.[/justify:1vzm6lkk]
- Origines d’une perte de poids
[justify:1vzm6lkk]Une perte de poids peut être tolérée si elle n’excède pas 10% par jour, et ce sur un nombre de chatons limité. En effet, si tous les chatons perdent du poids, il faut en trouver la cause rapidement.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Si le poids diminue chaque jour, la nourriture est certainement insuffisante ou de mauvaise qualité. Il faut donc penser à réaliser un examen approfondi de la mère à la recherche d’une mammite, d’une métrite ou autre affection ayant une influence néfaste sur la production de lait. [/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Tout chaton perdant du poids sur 24 à 48 heures ou cessant d’en gagner sur 2-3 jours doit systématiquement faire l’objet d’une complémentation alimentaire. Le délai d’intervention doit tenir compte du fait que les résultats les plus favorables sont obtenus au début de la perte de poids.[/justify:1vzm6lkk]
[justify:1vzm6lkk]Relation entre l’âge et le poids chez un chaton en croissance, de la naissance à huit semaines[/justify:1vzm6lkk]
[tablecellspacing=0 cellpadding=0:1vzm6lkk][tr:1vzm6lkk][td:1vzm6lkk][/td:1vzm6lkk][/tr:1vzm6lkk][tr:1vzm6lkk][td:1vzm6lkk][/td:1vzm6lkk][td:1vzm6lkk][/td:1vzm6lkk][/tr:1vzm6lkk][/table:1vzm6lkk]